Le CNES : Centre National d’Etudes Spaciales

Technologie

Créé en 1961, le Centre National d’Etudes Spatiales (CNES) est l’organisme public chargé d’élaborer et de mettre en œuvre la politique spatiale de la France en Europe. Il a pour mission d’inventer les systèmes spatiaux du futur, de porter les technologies spatiales à maturité et de garantir l’accès indépendant de la France à l’espace.

Le CNES est un acteur central du programme spatial européen, et une source importante d’initiatives et de propositions visant à maintenir la compétitivité de la France et de l’Europe. Il conçoit et réalise des programmes spatiaux avec ses partenaires de la communauté scientifique et de l’industrie, et est étroitement impliqué dans de nombreux programmes de coopération internationale, clé de toute politique spatiale d’envergure.

Les plus de 2400 employés de l’agence constituent un vivier exceptionnel de talents, avec quelque 1800 ingénieurs et cadres, dont 35% de femmes. Par sa capacité d’innovation et sa vision prospective, le CNES contribue à l’émergence de nouvelles technologies au service de la société dans son ensemble :

  • l’accès à l’espace
  • les applications civiles de l’espace
  • le développement durable
  • la recherche scientifique et technologique
  • la sécurité et la défense

Histoire du CNES

Le CNES a été créé sous la présidence de Charles de Gaulle en 1961. C’est la troisième plus ancienne agence spatiale du monde, après le programme spatial soviétique (Russie) et la NASA (États-Unis). Le CNES était responsable de l’entraînement des astronautes français, jusqu’à ce que les derniers astronautes actifs du CNES soient transférés à l’Agence spatiale européenne en 2001.

En janvier 2015, le CNES travaille avec l’Allemagne et quelques autres gouvernements pour lancer un modeste effort de recherche dans l’espoir de proposer un véhicule de lancement réutilisable LOX/méthane à la mi-2015. S’il est construit, les essais en vol ne commenceraient probablement pas avant 2026 environ. L’objectif de la conception est de réduire à la fois le coût et la durée de la remise à neuf du véhicule réutilisable, et est partiellement motivé par la pression des options compétitives à moindre coût avec des capacités technologiques plus récentes que l’on ne trouve pas dans Ariane 6.

ariane 6 62 et 64

Résumé des événements majeurs

Installation du CNES à Toulouse
1947 : Construction d’un champ de tir et d’une base de lancement de missiles CIEES/Hammaguir pour l’armée française en Algérie française.
1961 : Création du CNES.
1962 : Lancement de la première fusée Bérénice.
1963 Le CNES devient la première – et la seule – agence spatiale à réussir le lancement d’un chat dans l’espace.
1964 Introduction du lanceur Diamant.
1965 Premier satellite français mis en orbite.
1967 Fermeture du champ de tir d’Hammaguir.
1968 Achèvement du Centre spatial de Toulouse.
1969 Achèvement du Centre spatial de la Guyane.
1973 Achèvement du Centre spatial d’Évry.
2014 Lancement du satellite d’observation de la Terre E-CORCE.

Programmes

Le CNES se concentre sur cinq domaines :

  • L’accès à l’espace
  • Les applications civiles de l’espace
  • Le développement durable
  • Recherche scientifique et technologique
  • Sécurité et défense
  • Accès à l’espace

La France a été la troisième puissance spatiale (voir Diamant) à accéder à l’espace après l’URSS et les Etats-Unis, partageant les technologies avec l’Europe pour développer la famille des lanceurs Ariane. La concurrence commerciale dans l’espace étant féroce, les services de lancement doivent être adaptés aux besoins des opérateurs spatiaux. Les dernières versions du lanceur Ariane 5 peuvent lancer de gros satellites en orbite géosynchrone ou effectuer des lancements doubles – c’est-à-dire lancer deux satellites de taille normale avec une seule fusée – tandis que les autres lanceurs utilisés pour les charges utiles européennes et les satellites commerciaux – le lanceur européen/italien Vega et le lanceur russe Soyuz-2 – sont respectivement des lanceurs de petite et moyenne taille[15].

Le développement durable

Le CNES et ses partenaires en Europe – à travers l’initiative GMES (Global Monitoring for Environment and Security) – et dans le monde ont mis en place des satellites dédiés à l’observation des terres, des océans et de l’atmosphère, ainsi qu’à la gestion des risques et des crises. Les plus connus sont les satellites SPOT équipés de l’instrument Végétation, les satellites océanographiques Topex/Poséidon, Jason-1 et Jason-2, le système Argos, Envisat et les satellites Pléiades.

Applications civiles

Le CNES participe au programme de navigation Galileo aux côtés de l’Union européenne et de l’Agence spatiale européenne (ESA), et, dans un contexte international plus large, au système de recherche et de sauvetage Cospas-Sarsat.

Sécurité et défense

Le programme de navigation Galileo susmentionné, bien qu’il soit principalement destiné à la navigation civile, a également un objectif militaire, comme les systèmes de navigation par satellite américains Global Positioning System et russes GLONASS.

En plus de Spot et des futurs satellites Pléiades, le CNES travaille pour la communauté de la défense en tant que maître d’œuvre des satellites de photo-reconnaissance Helios.

La surveillance globale de l’environnement et de la sécurité – une initiative conjointe de l’UE, de l’ESA et des agences spatiales nationales – met en commun les ressources spatiales pour surveiller l’environnement et protéger les populations, mais elle englobe également le soutien par satellite des forces armées dans le cadre de missions de surveillance des frontières, de sécurité maritime et de maintien de la paix.

Missions en cours

La contribution de la France à la Station spatiale internationale permet aux scientifiques français de réaliser des expériences originales en microgravité. Le CNES étudie également le vol en formation, une technique qui consiste à faire voler par plusieurs satellites les composants d’un instrument beaucoup plus lourd et complexe dans une configuration rapprochée et étroitement contrôlée, les satellites pouvant être distants de quelques dizaines de mètres. Le CNES étudie le vol en formation dans le cadre du projet PRISMA dirigé par la Suède et de sa propre initiative avec la mission de télescope à rayons X Simbol-x.

Le CNES collabore actuellement avec d’autres agences spatiales sur un certain nombre de projets, y compris des télescopes orbitaux comme INTErnational Gamma-Ray Astrophysics Laboratory, XMM-Newton, et COROT et des sondes spatiales comme Mars Express, Venus Express, Cassini-Huygens, et Rosetta. Le CNES a collaboré avec la NASA sur des missions telles que le satellite d’observation de la Terre PARASOL et le satellite environnemental et météorologique CALIPSO.

Laisser un commentaire